C'était un matin comme les autres sur la terre des lions. Le soleil venait de se lever, plongeant les terres et chaque habitants de celle-ci dans sa clarté dorée, réveillant avec lui chaque êtres sur une nouvelle page du cYcle de la vie. Malgré l'heure encore très matinal, on pouvait déjà voir quelqu'un descendre du rocher de la fierté : Leonardo, la seule antilope vivant parmi les lions, était déJà debout et partait se faire une petite promenade matinal.
N'ayant pas l'agilité féline des autres membres de sa famille d'adoption, il eut un peu de mal à ne pas se prendre une gamelle : Les lions pouvaient se servir de leurs griffes pour se retenir à la roche, mais c'été plus dure pour l'antilope qui n'arrivait pas à faire tenir ses sabots en place et n'arrêtait pas de glisser. Mais finalement il réussit à arriver en bas du rocher sans incident. A ce moment, il s'était retourné pour regarder la pente en se disant *Pfffff, je vais avoir encore plus de mal pour remonter...*.
C'était sans doute vrai, mais Leonardo n'avait pas tellement envie de rester au rocher ces derniers jours. Déjà pas beaucoup de lions avaient réussis à accepter qu'une antilope fasse partie du clan, mais il sentait encore plus de tension à son écart depuis le couronnement des nouveaux souverains. Tous les animaux avaient étés présents ce jour-là pour les acclamer, Leonardo y compris, mais apparemment il n'avait pas été au bon endroit. Au milieu des lions, aux côtés de sa mère adoptive, Kamuniak, alors que les autres membres de sa race avaient observés la scène du bas du rocher. D'ailleurs, lorsque ce fut fini, une des lionne n'avait pas hésité à le lui faire remarquer : "Franchement, c'te honte ! Une proie au milieu de notre clan pendant le couronnement ! Si tu avais eu un peu de respect pour nous, tu serais au moins déscendu rejoindre le reste du garde-mangé durant la cérémonie".
C'est après cette phrase que plusieurs autres lions furent d'accord avec elle et que la tension au saint du clan envers l'antilope augmenta. C'est pour ça que depuis, il avait pris l'habitude de quitter le rocher au lever du soleil et de n'y revenir qu'au coucher. Et il allait continuer ainsi jusqu'à ce qu'il sente ce petit détail oublié.
Poussé par sa soif et sans vraiment faire attention où il allait, Leonardo finit par arriver devant l'étang. Il vit tout près de lui un groupe d'antilopes. Elles l'observaient avec intensité. Certaine d'entre elles lui firent un signe pour l'inviter à les rejoindre. C'était souvent comme ça, chaque fois que ses congénères le voyaient, ils lui proposaient de venir avec eux. Mais comme d'habitude, il se contenta de détourner la tête et d'aller boire un peu plus loin. Les autres antilopes reprirent leurs activités comme si elles ne l'avaient pas vu.
Leonardo savait qu'à par Kamuniak, il n'y avait pas beaucoup de lions qui l'appréciaient. Mais pourtant il n'arrivait pas à avoir envie d'aller vivre dans un troupeau d'antilope. Il avait grandi parmi les lions. Ils étaient sa famille. Le rocher était sa maison...